mardi 13 octobre 2015

562 - dérives







sur le registre des dates j'ai ajouté celles de nos naissances. le granit a hésité à recevoir nos noms. la mort pourtant nous regarde depuis longtemps. les corps inertes nous promettent. nous marchons parmi les piles de cadavres. nous cheminons de cairn en cairn. j'ai vu que ta peau jeune a commencé de fondre. et mes mains si amoureuses sont raides et oscillent dans l'air. parfois ta voix se dit sur la pourriture. on dirait un filet de jour qui flotte un instant dans le noir et s'effiloche et se perd en minuscules fragments. alors le souvenir du sens s'annonce de nouveau. je comprends que ta voix n'est plus une parole. nous nous tenons au bord du monde. et la pluie commence à envahir la saison. je te suis, néanmoins. 










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