mercredi 5 février 2020
Aujourd'hui fut un jour oui. Des pensées, elles passent, je les laisse sombrer dans l'oubli, je ne note pas. Pourquoi l'impulsion de noter au fur et à mesure les idées me manque-t-elle désormais? Sinon: ranger la vaisselle dans les placards prévus à cet effet, éplucher et couper et cuire des légumes, les mixer en vue d'établir une substance soupe... Ces gestes ont à voir avec l'inénarrable de la condition humaine. Un type sonne à la porte, il a réparé le toit, il y avait une fuite, je sais bien, mais en fait ce n'est pas réparé, ça va continuer à fuir, cet élan vers l'infini me parle, j'opine du chef, je fais l'être humain quand, à vrai dire, je suis assis quelque part sur une exoplanète et regarde les mots sortir de la bouche de ce monsieur à la manière d'un extraordinaire évènement qui relègue le sens de ces propos au dernier plan. C'est un peu immoral sans doute.
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La nuit, les murs qui bordent la rue sont troués. Des fenêtres et des portes, des portails aussi parfois. La nuit, des seuils restent ainsi, sans plus. Je les longe souvent. C'est comme ça. On le sait.
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Mais là commence un autre livre, -- où se perd le sens et la prétention de celui-ci...
Francis Ponge, La seine, Tome premier, Gallimard
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Carte de mon nerf rationnel le 23 janvier 1992
/Original Soundtrack dogwalking - playlists en mode aléatoire - promenade du soir.
Olivier Greif, Sonate pour piano N°22 Les plaisirs de Cohérence, Op.319/ II. Tombeau de Monsieur de de Clachaloze
Pixies Where is my mind?
Corelli, Sonate a 3 in B-flat major, Op.1,N°5
Aphex Twin, Next Heap With
Handel, Trio Sonata in D Minor, Op.2 N°1, HWV 386b: III. Andante
UCC Harlo, Palimpsest / Too Near
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J'ai oublié d'enclencher le chronomètre... Mais il est évident que j'ai dépassé les vingt minutes que je m'accorde pour écrire cette page... Ne faudrait-il pas que j'ajoute cinq minutes ?
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