mardi 21 janvier 2020

73 aM - journal / notes / citation / photo






mardi 21 janvier 2020
Aujourd'hui fut un jour à la fenêtre. Passé six heures à écrire. Travaillé sur mes narrations ostéonirismologiques, beaucoup. Travaillé sur le Grand hasard légendaire, un peu. Le mail que j'évoquais hier a convaincu: le propriétaire prend les travaux à ses frais. Vu une manifestation de soignants passée sous ma fenêtre, cinquante personnes, cortège un peu misérable, mal au coeur tout de même. Est-ce donc à l'écriture qu'il convient de travailler aujourd'hui? Promené le chien à la nuit tombée, aux terrasses des cafés, des jeunes, sur les vélos über, d'autres jeunes. 

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Lu In waves, d'AJ Dungo. Joli récit en images, histoire de deuil, histoire de l'Histoire du surf. La narration est une tresse, passant d'anecdotes personnelles tragiques aux vies des figures tutélaires du surf moderne: Duke Kahanamoku et Tom Blake. Ce constant va-et-vient ménage des respirations, il établit des résonances entre les différents destins qui donnent une belle ampleur à l'ouvrage. Cette circulation fait écho à la forme même d'un deuil dont la difficulté est qu'elle reste mouvante, insaisissable et permanente. Cela me conforte dans mon idée de travailler à construire une tresse similaire, quoi que plus serrée, pour le dernier ouvrage de la trilogie consacrée au deuil d'une mère. 

Nouvelle contrainte: écrire ce journal chaque jour en vingt minutes, pas une minute de moins, pas une minute de plus.

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Cela vient pas vagues.
C'est une réponse un peu lapidaire, mais juste.
Le vide est constant.
Mais le chagrin du deuil n'a pas de forme propre.
Il va et il vient. 
AJ Dungo, In waves, Casterman.
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