jeudi 4 février 2016

615 - dérives






tu marches devant. le chemin a cette aura qu'on trouve dans le regard des personnes sur les photos anciennes. c'est la présence des générations qui donne aux pierres entassées sur le bas-côté cette épaisseur propre à la scène des morts. sur le vent vont des poussières et des pollens. ma bouche est du voyage. et même ma voix qui frôle la cime innombrable des herbes hautes. tu te retournes au bout d'un moment. il y a dans mes yeux ce que je ne dis pas, comme un arbre en feu tout entier dédié à la cause de tes hanches. et la colère loge aussi, à l'assaut de ma




 

1 commentaire:

Dominique Hasselmann a dit…

beauté du geste ou de la phrase interrompus.