vendredi 23 octobre 2015

570 - dérives







les sentiers se sont estompés. il y a eu des falaises de toutes parts. et le sable rouge sang a meublé l'espace. tu as regardé vers la guerre. des machines ensevelissaient. des armes faisaient des corps éperdus parmi les masses des chairs calcinées, parmi le corps aussi grand. je crois que tu as pleuré. j'ai entendu comme un murmure. comme un regard du sable posé sur la perte. c'était ta voix peut-être en larmes. une obscurité du ravin lancée dans le jour à toute vitesse. une remontée de l'ossuaire pétrie de douleurs. j'ai marché un peu. j'ai perdu ta trace. les dunes ont camouflé quelque chose. je n'ai pas su. 










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