mardi 20 octobre 2015

568 - dérives






comme errer ne nous a pas trompés. nous avons marché dans les bois. depuis la cime des arbres ont dévalé une conscience et son expression. cela coulait de feuille en feuille et se déposait. des mots, des phrases ont commencé à sortir de toi. ton visage m'est resté inconnu jusqu'à la fin. mais ta voix je l'ai connue. et tu as dit des choses aussi perméables que le tissu d'un linceul. aussi épais que l'air. dès lors je n'ai plus su. la distance entre les choses et moi, entre la guerre et moi, entre toi et moi. entre il n'y a plus eu de proximité. je me suis trouvé à distance de chaque présence, de chaque cadavre, de chaque promesse. et jusqu'à la moelle entre moi et moi. dans ta voix j'ai été précipité au coeur d'un territoire interdit. mon corps a pesé plus en avant. et j'ai commencé de parler à mon tour. et tout ce que j'ai dit c'était le texte de la guerre et de l'espoir. 










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