mardi 4 décembre 2012

279 - Le feu la nuit







le feu la nuit
crie son nom
dans nos corps 
endormis










nos rêves
seuls
entendent
le nom hurlé
la nuit


nos rêves
au cri du feu
forgent 
nos mémoires diurnes


le feu la nuit
verse et 
nomme
les visages
des nôtres





Carpaccio, Cycle de St Ursule
L'endormie tend l'oreille à la voix de l'ange,
concentrée dans son rêve,
studieuse en son oubli,
elle écoute l'injonction de l'In.dicible.


mardi 4 décembre 2012
La pluie le long des nuits longues égrène sa mémoire dans la ville. Elle se souvient des jours heureux,  quand, en son absence, je marchais d'un allant sans faille. La pluie ressasse les moments perdus qui délavent mes heures. Et j'attends, je cherche à m'ennuyer, que transparaisse l'orée vacante d'un amour renouvelé, j'attends, et par la fenêtre je vois l'oubli gagner les profondeurs, et je vois croître l'immense absence de tout, et je vois scintiller l'ouvert dans le moindre.  





Il y a des moments vides où la vie vaut d'être vacante.















La lunette d'approche

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