mercredi 11 avril 2012

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     Cette blessure où s'enracine sa personne exige de Joseph qu'il la nourrisse. La plaie est une soif, un appel, un mystère. Et Joseph n'a d'autre choix que de s'y dévouer. S'il se détourne du gouffre de sa déchirure, c'est l'angoisse, la dépression, la maladie; il sait, il connaît, il a traversé des déserts terribles.
     Ce travail d'alimenter la béance, que certains nomment plus simplement le désir, aurait pu prendre diverses formes: séduction des femmes, addictions en tous genres, recherche du pouvoir, quête religieuse ou bien artistique...
     Joseph, après les avoir plus ou moins toutes expérimentées, en choisit une autre.

[A suivre...]

Julien Boutonnier
     

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