mercredi 30 mars 2016

637 - dérives






je n'avais pas fait attention. la lumière a eu le tranchant d'une date. et le temps aura pour conséquence que nos visages seront vrais à l'épreuve de la mort. mes mains sont vastes. elles sont lourdes. toi tu me devances et tu ne sembles pas savoir quoi que ce soit. tu as l'eau en toi, sa force, son oubli. je n'ai pas su prendre le versant opposé. m'asseoir quand il m'appartenait de décider un peu. je marche à ta suite. les jours n'ont pas de quoi faire. c'est un ennui diffracté dans le sens. les plaines tournent le dos. nous marchons à partir de ce vide en nous. nous marchons depuis le cercle que rien ne centre. c'est une liberté. ou bien c'est une vérité. peu importe. ton dos, tes jambes, suffisent à convaincre l'ensemble des muscles à mon nom. et je suis un nom qui ferme les yeux pour trouver une déconvenue. et j'ouvre la bouche. et ma voix je ne la reconnais pas. cela fait de la joie. 




 

Aucun commentaire: