mercredi 20 janvier 2016

605 - dérives






les cyprès ne se sont pas penchés dans la pluie et ses obliques pauvres. c'est le vent assurément qui pense dans le vert aligné. tu as mis des doigts dans la boue. j'ai entendu le désert sermonner les prairies. il y a eu de la langue pour échouer tout contre nos lèvres. et le sable entre chaque mot regardera longtemps encore par la meurtrière. un visage a campé entre nous, un peu de bouche, un peu des yeux, ce qu'il faut à peine des présences pour impliquer notre obéissance. depuis le moindre oubli des herbes folles nous rétribue sa part de rêve. et nos bras chargés des fatigues et des impuissances mouillent dans l'anse du fleuve. je regarde encore une fois les rainettes si disposées à transcrire la sagesse du trône.  




 

Aucun commentaire: