dimanche 6 décembre 2015

582 - dérives







depuis que j'ai perdu la silhouette de. depuis la bifurcation à laquelle je me résous. les averses n'ont pas cessé. les ruisseaux sont aptes encore à recevoir un regard qu'aucun empressement n'altère. je pose ma main parfois. sous l'eau. je sens l'eau réfléchir contre ma peau. j'entendrai des cornes de brume. de vieilles coques grincer sur un clapotis impossible. et je me suis perdu il y a longtemps déjà. que reste-t-il des armes? que veut ce temps sans personne? moi-même je suis mort. il est temps de l'avouer. les ressorts de la durée qui incombe aux mortels. cette chronique sanglante n'a plus lieu d'être. reste un désir peut-être. comme une mémoire sans adresse. pour l'office des absences. il m'arrive de scruter la localité d'une écorce. de lire cela à la manière d'un texte. mais je ne respire plus et les odeurs des bouleaux, et le friselis d'un petit vent dans les feuilles légères. cela m'échappe avec ma mort. 




  

Aucun commentaire: