mercredi 16 mars 2016

636 - dérives






tu délies les causes qui longent nos voix. j'acquiesce à chaque pas, à chaque agencement du paysage. il arrive que je trouve un fascicule, des notes, des caractères imprimés dans la mort. c'est dû peut-être à cette attitude récente de l'air, dense et flottante comme le tranchant d'une hache. peut-être qu'à un moment aura lieu le visage des enfances. quand prendre acte d'une existence est un oubli qui verse le sentiment d'être soi. je tends la main vers moi. tu n'as pas vu. et la journée commence à nouveau. dans une urgence blonde qui me lacère les tripes. avec un récit qui se moque des pouvoirs, des stratégies. je me souviens. il est aisé de se détourner de la marche. une distraction pourrait voler au ras des paroles. c'est un déséquilibre qui se meurt à l'absence du désir. 




Aucun commentaire: