mardi 15 mars 2016

635 - dérives






nous avons abordé quelque chose d'un étang ou d'une tour infestée d'abîmes. ce fut un calme à la mesure de nos ossatures. une promesse que rien ne prononcera. pas même un regard distrait jeté vers le lointain des plaines. il y a ton visage cependant. cet ensemble de paroles et de risques que peu en moi aura su discerner au cours de la marche. je m'assois sur le muret. à droite la forêt pense à nous je le sais. elle pense avec l'outil d'une course au ras des voix. à ma gauche c'est la douleur sans nom. le monticule des cadavres et des fleurs. je me suis levé une fois. tu verras les couleurs peut-être, la foi des morsures dans le corps de la langue. je ne veux pas instruire un dossier. je ne veux pas circonscrire ma volonté à certains objets. rien ne se précipite dans un air libre. seule une attention portée aux os qui nous rêvent.



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