jeudi 28 janvier 2016

612 - dérives






devant la grille du portail nous avons attendu que vienne le soir. et ce fut une longue étreinte, un peu de bleu jeté dans nos haleines. tu as quitté ce qui fait lieu dans tes yeux. j'ai vu la rotondité d'un astre s'égarer quelque part où vont nos mains durant le rêve. les herbes ont courbé l'expression jusqu'à la boue, là même où les flaques édifient la frontière et les images. selon la volonté du vent, nous regarderons périr la multitude et croître la place pour une autre jachère. l'histoire est ce meurtre innombrable, d'une génération l'autre, cette folie des visages forcés à la raison d'être. et quand vient à manquer la solennité des murs, quand le désert ignore la fuite, alors la guerre s'éprend des corps. et le soir ne vient plus.   




 

Aucun commentaire: