dimanche 24 janvier 2016

609 - dérives






le jardin s'est jeté dans nos bras. c'était juste avant le jour. à l'approche des tueries qui ne manqueraient pas de creuser la vie dans nos paroles. tu as posé une once de temps sur mon épaule. ce peu de la durée a pris son envol. dans mon crâne j'ai senti le couperet. comme l'esprit vient à s'obscurcir. la matinée s'est brisée parmi ces silences qui nous ont reçus. et le meurtre alentour a mesuré les ares disponibles. le territoire reste crédible encore, tu as dit. quant à moi j'aurai pour longtemps dans l'oeil ce monticule de cadavres et d'avenir. 




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