samedi 23 janvier 2016

608- dérives






heure après heure les friches ont démoli la surface quiète. il y a eu tes pas parmi l'innocence. personne n'a compris. les heurts qui suivent n'ont pas eu lieu. la traîne blanche sur les paroles de circonstance manifestera quelque chose de l'histoire. un espoir venu des versants en altitude, une requête peut-être. et les voix se sont jointes au pionnières rudérales. quand tu as posé ton bras quelque part dans l'attente, j'ai compris que nous n'aurions d'autre issue. l'impasse immense recelait la vie entière, et son dépassement compris. yeux dans les yeux nous avons ri. nous rirons encore dans la jachère mobile. là-haut les miradors témoignent d'un encerclement. mais la menace n'a plus cours. les mots d'ordre s'épuisent dans les brumes que ton visage déclame sans même y prendre garde. nous vivrons comme cela, avec ce désespoir à mâcher, pour le goût de joie qu'il diffuse dans notre entendement studieux.  




 

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