à la fin nous avons saisi qu'il n'y aurait pas de fin. pas plus qu'il y a un centre dans nos vies. seule a guetté, pour une durée indéterminée, la sève des arbres dans le corps ramifié des forêts. le silence des cadavres bourdonne encore. la masse des tonnes mortes s'enfonce tendrement dans le sol. j'ai perdu de vue. je ne te suis plus. il reste la plaine, les mouches et une absence pléthorique des marbres. je marche encore. peut-être suis-je le dernier. peut-être ta voix l'ai-je rêvée. peut-être ta silhouette l'ai-je inventée. je me suis retourné une fois. il y a eu cette maison aux volets verts. je ne l'avais jamais vue. mais cette femme d'une quarantaine d'années que j'ai aperçue à la fenêtre, je ne la connais pas non plus. et son regard triste, comme saturé de brouillard, je ne le connais pas. c'est un regard de la guerre. la haine y est la promesse.
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