lundi 24 novembre 2014

488 - LIVRE-AVRIL - 16 B (Provisoire)






Seconde partie du texte dont je fais mention dans le billet 485. Il y en aura 6.
Autres parties ici :  A, CDEF





Il enchaînait les entrechats, gueulait sa cyber mélopée qu’on y comprenait rien à sa litanie apocalyptique confusionnante. S’agitait-il dans son costume bariolé – jaune, rouge, vert... pétards les couleurs ! – ; sorte de Méduse grotesque il nous avait bouffé les mots, les idées... le vide dans nos caboches, il y répandait ses idées saugrenues le vil harangueur et nous, tous pavillons ouverts, on se faisait tout bonnement niquer l’esprit sans broncher. On n’y pouvait rien quoi ! Magicien le polichinelle ! L’arlequin chamane ! Hop ! Hop ! La saltarelle, furieuse ! Le drôle à l’endurance il ameutait la foule. C’était compact, dense maintenant le cercle des gens tout autour de lui et de nos gonzesses ; elles, toujours pétrifiées, fascinées au spectacle tout autant que les myriades ventripotentes des chalands tout silence. Là, devant le fastfood, ça matait sans sourciller : l’envoûtement. Et le charismatique, il vibrionnait en tous sens, clabaudait d’enfer ; son costume en skaï bigarré, les couleurs flashies... on voyait plus rien au bout d’un moment : des taches, des arc-en-ciel, des tourbillons multicolores. Comme il gambillait ! Ardemment ! Et les grelots qui n’en finissaient pas de tinter ! Au chapeau, aux talons les cloches ! Les bottes à chaudron ! Tridididiliding ! Il nous martelait son discours, la mélopée tarabustante, inquisitoriale : neurones ployantes, à genoux les synapses, la pupille vide... Hold-up ! Braquage armé d’une marotte bizarre ; il tenait en effet dans sa main un sceptre orné à son extrémité d’un curieux relief hologrammique couleur de jade et diaphane ; cela représentait un œuf muni d’une paire de cornes d’aurochs enchâssées dans la coquille à l’endroit adéquat, si l’on eût considéré l’ovale comme une esquisse extrêmement schématique du crâne du dit bovin. Quant à la logorrhée :
— Prolog prolog contre la pourriture vive la technoscience fini la vérole voyez ah baaah fini le cul fini le muqueuse ! En vérité il le dit : 
"La peau est pleine de galle, de grattelles, de diverses espèces de dartres, de dartres sèches, suppurées, farineuses, pustuleuses, miliaires, rongeantes. La peau se gerse et se crevasse dans la paume des mains, et à la plante des pieds, où il se forme des raghades dures, calleuses, accompagnées de démangeaisons et d’où il coule une sérosité claire. De là vient que l’épiderme est soulevé et ne se trouvant plus attaché à la peau, s’en sépare par lambeaux ; ce qui fait la pélarelle." 
L’Adam numérique ah baaah tiens oui spectral le surhomme interconnecté au corps du réseau transparence commutationnelle la connectivité universelle en boucle de rétroaction voyez baaah génération protéiforme inventivité adaptation complexité Astruc au secours les maladies vénériennes l’entropie tiens fini le cul fini la baise ah oui fini la baise fini le microbe firewall virus l’attirance échange communicationnel fusion des esprits voyez rationalité conscience universelle cybionte prolog prolog planète village ! En vérité il le dit : 
"La membrane pituitaire est exposée à des polypes fongueux, ulcérés, calleux, carcinomateux, ou à un grand nombre de pustules, qui produisent des ozènes ou des ulcérations malignes ; d’où il arrive que les os spongieux des narines, les deux os triangulaires du nez et le vomer qui les soutient rongés par la carie tombent en pièces et que le nez s’affaisse. La luette, les amygdales et toute la voûte du palais sont douloureuses, chaudes, enflammées, ulcérées, ce qui porte la carie aux os palatins qui sont bientôt consumés. Il vient au palais des tubercules et des pustules, qui dégénèrent en ulcères ronds, malins, phagédéniques, qui carient la voûte osseuse du palais jusque dans les narines." 
Pas d’ulcères pas de pélarelle le cyborg l’homme machine cyberman systèmes auto-organisateurs homéostat la nouvelle Amérique c’est le cyber espace le sexe c’est la chienlit analysez les trends vous verrez le sexe c’est la mascarade à deux balles intégrer le réseau communicationnel global voilà l’orgasmique traversé de flux sans maladies ni mort Astruc l’avait tout dit déjà son traité sur les maladies vénériennes cyberdeslumières now c’est l’ère du cerveau technologique de l’univers la commutation finale des unicités humaines et pathologiques par multiplexage télématique il n’y a plus d’hommes ni de femmes voyez y’a que des cyber différentiels dans la chaîne combinatoire informationnelle la grande implémentation transistorisante y’a qu’à tout initialiser numériser digitaliser ah baaah tiens oui circulez fini l’amour toutes ces conneries la vérole la syphilis c’est ça le sexe il l’a dit Astruc fini les mères maximum efficience de la matrice biotechnologique fini les dilatations douloureuses fini l’infection plasmatique libération voyez nanoconnectique hygiénique prolog prolog cyber culte noosphère ralliez la noosphère  baaah ! En vérité il le dit : 
"Les organes qui servent à la parole venant à s’affecter, et à s’affecter de plusieurs façons, la voix change, devient rauque, et même se perd complètement. Les gencives sont rongées par des aphtes, des abcès, des ulcères ; ce qui cause des maux de dents, les fait branler, les carie et enfin les fait tomber. Les paupières deviennent rudes, épaisses, rouges, sujettes à démanger, chassieuses, calleuses ulcérées, carcinomateuses ; il s’y forme des boutons des verrues, et des tubercules connus sous le nom d’orgeolets."





















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