"De temps en temps rarement Ida se levait. Lorsqu'elle se levait hé bien c'était soudain, et elle sortait pas loin mais elle partait. C'était arrivé une fois de la façon suivante. Elle était assise tout bonnement assise, et ils lui disaient: regardez par la fenêtre vous verrez le soleil. Oh oui disait Ida, et ils lui disaient : vous préférez le soleil ou la pluie, et Ida disait que c'était ce qu'elle préférait. Elle était assise bien sûr et elle se reposait et c'était ce qu'elle préférait."
Gertrude Stein, Ida, Points poche, p 129
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Achat d'un nom de domaine: "Les Balises". Création en cours d'un site collaboratif avec Philippe Dubernet. Créer un territoire du vide ouvert aux autres (poètes, prosateurs, nouvellistes, blogueurs, philosophes, penseurs, que sais-je?, photographes, plasticiens, musiciens, peintres, faiseurs d'images...). Mes balises seront parmi d'autres.
L'endroit de mon deuil devient lieu de partage, de socialité, d'échanges, de création... lieu d'une proposition de cet ordre en tout cas.
Ce qui commence dans la mort finit - commence - dans un partage.
Je chercherai aussi un éditeur pour publier les balises de façon autonome. Il m'en reste trois à écrire (les trois Z de l'alphabet polonais) ; ensuite il s'agira d'unifier le tout, ou plutôt de travailler à en faire un ensemble parfaitement clos et dévasté.
L'endroit de mon deuil devient lieu de partage, de socialité, d'échanges, de création... lieu d'une proposition de cet ordre en tout cas.
Ce qui commence dans la mort finit - commence - dans un partage.
Je chercherai aussi un éditeur pour publier les balises de façon autonome. Il m'en reste trois à écrire (les trois Z de l'alphabet polonais) ; ensuite il s'agira d'unifier le tout, ou plutôt de travailler à en faire un ensemble parfaitement clos et dévasté.
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La nuit hallucinée, Sébastien Rivas.
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Un enfant émerveillé par le chant d'un rossignol est la vision, nécessairement, d'un homme mûr. En cela, c'est un mensonge qui dit, en vérité, le coeur blessé de l'homme qui vieillit.
Une épure du sentiment dans un sanglot retenu.
Un enfant s'en fout des oiseaux. Il s'en fout. Il joue dans lui.
Une épure du sentiment dans un sanglot retenu.
Un enfant s'en fout des oiseaux. Il s'en fout. Il joue dans lui.
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Après 18 ans d'un mariage fusionnel, chaque jour à l'hôpital, elle affronte avec courage l'épreuve du coma de Michaël.
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ROUGE
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Je regarde à travers les ans venus, les ans qui vont, qui viendront. Je cherche ce qui de ma part tiendra. Quel est cet
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Le silence des amis repartis. Une voiture dehors, passe. Puis une autre. La brosse à dents électrique de ma femme. Ce no man's land d'une fatigue sans qualités. Il ne reste qu'à songer. Dormir sera la minute à venir. Se résigner. De ce jour il n'y a plus rien à tirer.
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"Il n'est pas facile d'avoir une autre vie, rien n'arrive la plupart du temps mais quand quelque chose arrive c'est différent. Ida et Andrew ne l'avaient jamais su mais c'était vrai que leur destin était d'avoir une autre vie et cependant là encore ça ne l'était pas tout à fait."
Gertrude Stein, Ida, Points poche, p 127
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deux rouge-queues dans le grand lierre effeuillé
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VERT
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le sac aux motifs écossais de la dame devant - à ma droite un cabas vert clair - mon big bazar écrit sur le rabat - des crânes dégarnies - des vestes en jean - j'avance d'un pas - il y a un enfant qui fait des vocalises - liii o laaaa - la oooo aaa - des baskets nike - j'attends - je ne sais pas - encore - quelle viande - acheter - de la viande - de boeuf - un cabas rouge écarlate - beaucoup de gens font - les humains - dans ce marché - couvert - une rose - artificielle - sur un gros morceau de viande - madame bonjour - un peu de jambon - moins épaisse - je pense à quoi - je ne sais - l'oubli me cascade - dans les kilos de chair en présence - merci bon dimanche - messieurs dames - allez au revoir - ces temps de paix - jour de boeuf - ces noms plantés - dans la viande - le sang - dans la barquette blanche - et avec ceci - faire l'homme et la femme - c'est cela - planter du nom dans - le corps - une barquette de jambon - grenade - une petite - oui tout à fait - une barbe blanche - comme toi comme toi comme toi - Jean-Jacques Goldman - elle avait - j'avance d'un pas - j'ai avancé sans y prêter garde - bonne journée - au revoir - ces paroles qui nous tissent - andouillette - il faut que j'arrête d'écrire - que je me prépare - quelle viande acheter - comme toi comme toi comme toi
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Trois moments d'un vendredi :
08h06 : soleil aveuglant en haut de l'escalator
12h14 : et c'est ainsi qu'il saute à pieds joints dans la compote
16h53 : de loin en loin les bouches d'égout
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#METEO
Autant de chapitres que de semaines (au cours d'une année) dont le numéro est un nombre premier : 2, 3, 5, 7, 9, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 39, 41, 43, 47
17 semaines donc 17 chapitres.
Les motifs de METEO:
journal contemplatif
Journal avec A.
"Elle a dit"
Balade idylle
Alain Gillot Pétré
Météo marine amoureuse
écriture de consignes d'emballage
traité ancien
météo du futur
liste
récits de rêve
Voyage à Kolkata
Jouer sur les matières et les timbres.
Comme la lumière peut être mate ou étincelante, changeante, brève ou durable...
jouer des textures, des rythmes, comme en musique, en restant proche d'une adresse populaire, d'une grande lisibilité
Représenter :
passé (traité ancien), présent (météo marine amoureuse), futur (météo du futur)
conscient (journal avec A) / inconscient (récits de rêve)
solitude (journal contemplatif) / partage (journal avec A)
pragmatique (emballage) / rêverie (balade idylle)
privé (journaux, météo amoureuse) / public (Alain Gillot Pétré)
quotidien (journaux, météo, emballage)/exceptionnel (voyage à Kolkata)
quotidien (journaux, météo, emballage)/exceptionnel (voyage à Kolkata)
Tenter de donner à sentir la maison humaine dans différentes dimensions, par le moyen du quotidien.
La valeur de l'entreprise reste de révulser, doucement, la langue, pour la rendre à sa présence d'objet retors.
La langue est un objet dont on se sert, elle n'est pas nous.
La langue est un objet qui se sert de nous, elle n'est pas nous.
La langue est un objet qui se sert de nous, elle n'est pas nous.
On s'en sert pour montrer ce qu'on n'est pas. Toujours. Même si on affirme le contraire. A partir du moment où on le dit, on ne l'est plus.
La langue pour déblayer ce que nous sommes.
La poésie creuse quelque part où on ne montre rien. En cela elle est proche de ce que l'on est le plus à vrai dire.
La langue se sert de nous pour que s'exprime l'autre en nous, ce tiers par lequel nous sommes présents au monde, êtres capables d'opérer un retour sur soi et les autres - l'autre en nous que nous ne sommes pas, mais dont nous procédons - cet autre parle à travers nos mots pour satisfaire à son besoin de décharger la tension qu'il est - tension ravagée par la pulsion de meurtre.
La langue se sert de nous pour que s'exprime l'autre en nous, ce tiers par lequel nous sommes présents au monde, êtres capables d'opérer un retour sur soi et les autres - l'autre en nous que nous ne sommes pas, mais dont nous procédons - cet autre parle à travers nos mots pour satisfaire à son besoin de décharger la tension qu'il est - tension ravagée par la pulsion de meurtre.
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queue - fromager - viser la lune ça me fait pas peur - rousselle blanche - amel bent - flan bio - même à l'usure j'y crois encore - crottin - toujours le poing levé - cendron lait cru de chèvre - oh oh oh oooéééh - tentation lait cru de vache
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Bien que de type sud américain, le fromager a une tête de fromage. Large joues crémeuses, sourire laiteux. C'est bien. Qu'une personne ait la tête de l'emploi. Je me demande si c'est dû à une identification du professionnel à l'objet de son exercice.
Mais est-ce que le poète a une tête de poème?
Et le balayeur une tête de poussière?
Et le politique une tête de vivre ensemble?
Et le scientifique une tête d'énigme?
Et le balayeur une tête de poussière?
Et le politique une tête de vivre ensemble?
Et le scientifique une tête d'énigme?
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ORANGE
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Le meurtre est ce que nous sommes le plus.
Il y faut un grand art civilisationnel pour nous en détourner.
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Ma fille me dit j'ai un secret. Je regarde ses petites mains jointes comme une boite. Elle me fait signe d'approcher mon oreille de sa bouche. Je me penche. Elle chuchote : c'est la lettre C. Elle ouvre les mains. Il n'y a rien. Elle est tombée, affirme ma fille. Je cherche la lettre. En vain. C'est, voilà.
Un monde a commencé.
Un roman.
Un monde a commencé.
Un roman.
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Associer Amel Bent et un flan bio me fait beaucoup rire.
Ne sais pourquoi.
Ne sais pourquoi.
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la tache blanche d'un soleil
- fiévreux -
à travers la traîne translucide
des nuages
regarde
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la Ratte du Touquet
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pour mathieu c'est parfait - il fait toujours soleil - changer d'horizon ça va te faire du bien - elle porte un long manteau marron - prendre le relais - bon - urgo - piqures d'insecte - il faisait tellement bon - ça va ça va - flimogel boutons - je te laisse - phytosun arôme - à bientôt - la boucle dorée sur le sac noir en cuir de la dame devant - madame bonsoir - lysopaïne maxilase - crevasses - mains - nurofen flash 400 mg MG X 12 - eau thermale avène - aromathérapie - monsieur bonsoir
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ROUGE
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"Ida soupirait souvent pas très souvent mais elle soupirait et quand quelqu'un entrait elle disait oui je dis toujours oui, quand vous dites non vous dites non mais quand vous dites oui vous dites oui c'est tout.Tout ceci était très naturel et Ida était très naturelle. Il arrivait tellement de choses mais il ne lui arrivait rien à Ida."
Gertrude Stein, Ida, Points poche, p 126
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Hé patate!
*
Hé patate!
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Le silence intercède en faveur d'une érosion de la volonté. C'est en cela qu'il est souhaitable. La volonté est un frein à l'expansion de soi bien qu'elle soit la condition nécessaire de son impulsion.
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Le féminin du père est la part.
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" Ne retiens pas tes larmes
Laisses aller ton chagrin
C'est une page qui se tourne
Et tu n'y peux rien
Ne retiens pas tes larmes
Pleurer ça fait du bien
Et si tu as de la peine
Tu sais que je t'aime
Je ne serais jamais loin "
*
" Ne retiens pas tes larmes
Laisses aller ton chagrin
C'est une page qui se tourne
Et tu n'y peux rien
Ne retiens pas tes larmes
Pleurer ça fait du bien
Et si tu as de la peine
Tu sais que je t'aime
Je ne serais jamais loin "
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bas de jogging
bleu
trois bandes blanches
du jeune homme
avec du gel dans
les cheveux
orientés
vers un haut
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relire Les porteurs de lanterne de Stevenson
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les nuages
meurtris
dans le ventre
de la pluie -
ce bleu mauve
menace
d'on-ne-sait-quoi
presque
mais quoi
mais quoi
*
*
VERT
*
le silence creuse le doute de sorte qu'à la fin (?) le savoir est plus ferme et l'ignorance plus profonde
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Variations subtiles de ma fille au bain :
promenons-nous
dans les bois
pendant que le loup y est pas
s'il y est pas
il nous mangera pas
promenons-nous
dans les bois
pendant que le loup y est y
si le loup y était
il nous mangera pas
promenons-nous
dans les bois
pendant que le loup y est pas
si le loup y est pas
il nous mangera pas
promenons-nous
dans le bois
pendant que le loup y est pas
si le loup y était
il nous mangera pas
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la présence de l'air
au seuil
ce que l'Europe
a tant de mal
à relier
dans un récit
à cause de la science
en lieu de l'air qu'on respire
à cause de la science
en lieu de l'air qu'on respire
*
le solœil
la nuit
c'est une lumière
sous la paupière endormie
qui impressionne la psyché
de ses motifs narratifs
pêchés dans le jour qui précède
qui impressionne la psyché
de ses motifs narratifs
pêchés dans le jour qui précède
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ROUGE
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On peut lire des articles à propos de Ma mère est lamentable sur le site de la revue d'ici là (par Pierre Ménard) et sur le site de Lionel-Edouard Martin.
Merci à eux.
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peut(-)être un journal - mai 2014
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