lundi 19 août 2013

375 - peut(-)être un journal








Le livre tient la main du D/ieu.

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J'ai eu le cran cet après-midi de ranger les courses dans le silence. Qui a encore le courage d'affronter seul, sans radio ni musique, le son d'une boîte de conserve de haricots qu'on pose sur l'étagère? Qui fait face au tranchant de cet événement sans recours? 

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l'été - je m'égare dans la neige - le temps l'oubli - les espaces blancs des grandes chaleurs - les congères de silence

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Idée d'écrire des textes à partir de mes lectures, des textes qui ne soient pas de la critique ni de l'ordre d'une opinion (je déteste les opinions). Qui soit autre chose. (de la littérature? mais qu'est-ce que c'est?, ou bien du poème pour peu que ce que je produis puisse s'apparenter à cela que l'on nomme de la sorte). 
Façon de lirécrire en bref. 

Essayer de parler des livres des autres en rêvant avec une sorte de brutalité balbutiante pour atteindre au coeur de l'expérience de lecture.  Parler de la lecture en face du livre lu. De cette confrontation; et de la réalité qui en fut l'alentour. 
Comment une lecture suscite un texte dont l'objet est un retour vers la lecture précisément. 
Du lirécrire en bref. 
Essayer.

Commencer avec le "Coup de tête" de Guillaume Vissac (et l'annoncer de la sorte pour m'obliger à sortir de mes habitudes d'écriture et de ce remuement vers le plus qu'intime au dedans de soi). 
Mettre à profit le temps passé entre la lecture et l'écriture du texte: chercher une forme de maturation. Comment la lecture vieillit-elle dans la vie de la mienne?
Du lirécrire en bref.
Essayer.

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Ok mec
(cerise sunrise)
au Québec
oh t'es bête


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Le bruit épais de l'eau versée dans le bol.



voilà - sans arrimage à nouveau - lente dérive - besoin d'être seul

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Les vacances me posent de grands problèmes d'organisation.
Les vacances sont l'occasion de faire l'amour dans des endroits où on ne va pas d'habitude. 
Les vacances causent un stress anecdotique car momentané.
Les vacances sont l'occasion de passer plus de temps ensemble, c'est pourquoi nombre de couples explosent en plein été. 
Les vacances portent l'injonction générale au bonheur à un paroxysme qui rend malheureux.
Les vacances sont pour certains l'occasion de s'afficher dans des accoutrements ridicules.


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Le Voyage à Mazamet touche à sa fin je crois. Mais je vais pousser encore un peu, pour voir...
Il faudra ensuite que je reprenne tout ça, que je vois si ça tient la route, que j'harmonise élague redresse résèque retorde. Et puis que je constate si ça peut se lier aux balises d'une manière ou d'une autre, puisque les deux séries s'initient dans la même matrice M.E.R.E. 

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Recueillir ce que taisent les nénuphars.










3 commentaires:

Brigitte Giraud a dit…

L'infiniment pauvre silence d'une boîte de conserve se débat et fait vacarme. C'est encore l'été. Qui nous regarde.

Julien Boutonnier a dit…

Il scrute oui le soleil d'une blessure qui n'en finit pas.

Dominique Hasselmann a dit…

Les conserves coupent parfois. L'ouvre-boîte est un stylo à manier avec attention.