vendredi 1 février 2013

310 - peut(-)être un journal

M.E.R.E - Comme une charte d'écriture des balises-poèmes :

  • Présence des lettres majuscules, séparées.
  • Présence des chiffres.
  • Casser le mot - briser le signifiant.
  • Répétition de la négation "non".
  • Passé composé (quelque chose de L'étranger, de l'écriture neutre)
  • Répétition de la tournure "quelqu'un a dit"
  • C'est "je" qui parle
  • Narration circulaire, ressassement, forme brève. Pas de chronologie.
  • Répétition des dernières syllabes de quelques phrases d'importance, comme un écho.
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Douceur ce matin de la lumière, de l'air, de ma fille. Marcher dans la rue est une réconciliation avec l'élan serein. Reste à travailler, oeuvrer - cet artisanat du vivre.

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Qu'est-ce qui nous rend heureux?
Le malheur des autres.
La mort des ennemis.
Le viol de leurs femmes.
Un abonnement gratuit à Télérama.

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La fatigue est un portique au-delà duquel s'étend le territoire de la lucidité.

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Rage froide, comme une hypnose dans les fibres de la chair, quand un choix se fait saillant, la rage froide de s'en sortir, on ne sait pas de quoi.

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Une herbe tremble dans le soleil. C'est un peu la fin des temps.

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Tristesse mate, modelable; elle prend la forme du jour, des gestes; elle n'a pas de visage, pas de raison; tristesse au contact lisse, tiède ou froid c'est selon, tristesse d'aujourd'hui, comme un tapis de nuages incolores, immobiles, sur l'espace de tout, qu'on oublie, tristesse qui obstrue l'expression, la voix, qui entrave l'élan; on pourrait faire autrement, on ne le fait pas. Et tristesse se moque. On ne sait pas quoi faire.

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M.E.R.E - J'ai décortiqué le texte du rêve de New York afin d'en (que c'est laid : afin de...) retirer de la matière pour les balises. Incroyable tristesse après cette entreprise. Sentiment de désarroi, inexplicable. Continuer. Chercher des unités, des cellules pour les balises-poèmes. Dans le non-évènement. Dans les camps.

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M.E.R.E - Se dessine un possible plan d'ensemble, en trois parties:
  1. Les textes d'analyse, de réflexion que j'ai déjà écrit, plus d'autres à venir.
  2. L'ensemble des 32 balises-poèmes.
  3. Le récit de la quête de la photo des murs et des cyprès (probablement voyage à Mazamet, au cimetière, un jour de pluie)

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M.E.R.E - R - 6 - Il y a un problème avec cette balise. Je crois que la difficulté se trouve dans l'angle du non-évènement. La référence à la mère est trop directe. Il faudrait en rester aux fleurs qui se fanent et fléchissent vers le narrateur et le taisent. Essayer...

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M.E.R.E - Il faudra publier à nouveau les balises M - 1 et R - 6 avec les photos du tableau à double entrée (M.E.R.E d'un côté, O6/04/1991 de l'autre), après édition du M.E.R.E 6 que je suis en train d'écrire.

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 C'est par désespoir que j'ai commencé un blogue. Désespoir d'une solitude d'écriture. 

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A lire les reprises et RT des textes sur Twitter, certains lecteurs sont sensibles aux déformations des mots (@gvissac: M'hors temp moi aussi; @dhasselmann: fl'heures f'années; @mathilde_rx: là en corps pour là encore; merci à eux pour leur lecture). Cela confirme peut-être le plaisir éprouvé à l'écriture, cette sorte d'évidence. 
@gvissac a relevé aussi une phrase qui fait état d'une fusion du narrateur et de sa mère: Elle a eu ma tête, mon visage, elle a eu mes yeux. Je dois pouvoir pousser cela plus loin, la dissolution du narrateur dans un désordre, dans un chaos sujet-objet, tout en rejetant la figure de la mère qui doit rester hors champ. 

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Je vais chercher ce soir deux ouvrages d'Anne Marie Albiach que j'ai réservé à la médiathèque. 

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Découvre le blog de Mauricette Beaussard, personnage du roman (La patience de Mauricette) de Lucien Suel que je suis en train de lire.  


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- Et alors ?
- Ben... je l'ai achevé à coups de marteau.
- Et depuis?
- Et depuis ça va mieux.

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