samedi 5 janvier 2013

299 - peut(-)être un journal

J'ai oublié des catégories... 
Il faut que je finisse ce bilan -est-ce un bilan ou un projet? - ce soir, pour que demain soit un jour nouveau.
Pensées vers Walser qui regarde par la fenêtre si le jour est aussi beau que lui le pense...  
          Triptyques, travail de photo où il s'agit de créer une tension, une atmosphère, une narration avec trois photos, ça je continue, doucement; 
          De rien du tout, au début, je voulais écrire des petits poèmes à partir d'objets insignifiants traînant dans les rues que j'aurais pris en photo, l'idée étant d'éviter l'illustration, le commentaire et de créer une étrangeté, un frottement, voire un dérangement que l'on pourrait facilement identifier ou ressentir comme une nullité, une médiocrité, quelque chose qui n'a pas d'intérêt, voilà, c'était ça: créer quelque chose qui n'a pas d'intérêt et qui, pourtant, s'affirmerait avec force, il faut que je continue ça, mais j'y ai mis (avec mon manque absolu de constance et d'organisation) des considérations sur la peinture que je dois dégager de là; 
          Allitérations, alors là, catastrophe, incapable de travailler dans la durée sur une pareille figure de style, problèmes dans ma démarche, décrochage de la poésie et de la nécessité, catastrophe, il faut que je vire ça (archive quand même, archive)...

L'idée, c'est tout de même que les catégories soient simplifiées, qu'il y en ait moins, et qu'elles reflètent le travail actuel. Les archives, je dois les mettre en valeur, en les formalisant, mais pas trop, parce que je ne veux pas que ce que je donne à lire ici puisse être considéré comme un travail fini. Je reste attaché à la présence d'un tiers, à son intervention pour clôturer un texte, chose que je me refuse à faire, chose que je ne saurais jamais faire, et surtout pas seul.

Donc, en attendant D/ieu sait quoi, attendre en écrivant D/ieu sait quoi... 
ça fera bien une vie. 
Et puis si ça ne fait pas une vie, je la vivrai quand même, cette vie, et ça sera la mienne, donc pas d'affolements. A la fin, mon visage jeune encore ou vieux portera ce sens dérisoire et magnifique d'une vie humaine. Car vivre, on en fait tout un plat, mais ce qui importe, ce n'est pas cela. Et je me garderais bien de définir ce qui l'est, important. 
*  

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