J'ai commencé à écrire parce que je croyais que cela me libérerait. Il n'en est rien. Au terme de dix années d'efforts, je ne suis pas libre. Cependant, écrire m'a libéré de cet espoir. Ce n'est pas cela que je cherchais. Il me reste à l'accepter. J'imagine qu'une existence ne sera pas de trop.
Ainsi, parfois, les actes nous libèrent des espoirs qui les ont causés. Pour certains, on cesse de les porter, on passe à autre chose. Pour d'autres, c'est justement avec cette fin de l'espérance qui les a permis, qu'ils commencent réellement. Le courage demeure de s'y atteler, malgré et grâce à la mort de la croyance.
Ecrire serait de ces actes-là. Aimer autrui, aussi sans doute.
Quoi qu'il en soit, les joggers joggent: voilà le vrai mystère.
2 commentaires:
Tout dépend si l'on a un casque sur la tête, laissée libre d'écouter les oiseaux (en forêt) ou libérée des voitures (en ville).
Tout dépend de ce que l'on a en tête : espoir ou inquiétude, course vers l'avant de toute façon.
Bonne année !
@Dominique Hasselman : Oui, qu'importe le motif, la foulée demeure...
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