après
sur la nappe
un peu de reste éteint
la lumière
le jour scrute l'insecte
le noir nu
les ailes linceul
du vol
la clarté résolue s'écoule les mains le long de l'étendue
nuit des nerfs
brûlè-je
n'éclaire rien
peau ouverte
se rêve s'éveille
dans l'envie nocturne
la plaine en feu
peau ouverte
sur les flots de fièvre
je compare mes lèvres
au sang des aurores
la guerre du silence
hurle en forêt
de peur je m'écorche
sans peau je suis invaincu
sans organes je reste
le disparu sans appel
le boucanier des limbes
maître victime des
hors-monde.
traquer
la rage d'absence sous l'enseigne des vivants
fuir
la volonté
ce radeau des égarés
mue de mes yeux
pleure
dans le petit panier à l'anse étoilée
pleurent se rêvent
les courses du jour
en forêt ventée
peau ouverte
cimes des bouleaux
l'inspir du vent dans le sang vif
du corps sans poids
s'éveille
la douleur
que passe le temps
le seuil verse
les larmes nôtres
la brume haute
sur les versants
crie de mémoire
les noms oubliés
du silence
les morts en guerre
une bête
blottie
sous la moraine
dure
encore
Garonne vue du Pont des Catalans, sous projecteurs du stade des Amidonniers, Toulouse |
La lunette d'approche
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