mardi 10 juillet 2012

169

- Allo...
- Bonjour, c'est Victor Grosset à l'appareil . On s'est vu cet après-midi.
- Oui.
- J'ai réfléchi. Je veux travailler avec vous. J'en peux plus...
Il explose. 
Putain! Je viens de me faire une pute, vous comprenez! Putain... Je suis sorti de chez vous et je suis allé direct me faire une pute. Et ça, je ne le supporte plus: ça me dégoûte! Je suis une merde vous comprenez! Vous allez m'aider hein! Parce que j'en peux plus moi. Vous comprenez ça, j'en peux plus! Merde!
- Oui, monsieur Grosset. Est-ce que vous pouvez venir demain, à 18h45?
- Oui, je peux oui. Qu'est-ce que vous croyez? Que je dis des conneries? 
- Non, je ne crois pas non... 
- Il va falloir que vous m'aidiez. Je vais finir par vraiment faire une connerie moi! 
- Nous pourrons en parler demain.
- Ouais, demain. Je vous ennuie là?
- C'est à dire que je suis attendu.
- Ah oui pardon... Bien sûr... Je suis désolé. A demain alors.
- Oui, à demain monsieur Grosset.
- A 18h30...
- C'est ça...
- Comment je vais passer ma soirée?
- Vous vous débrouillerez. Vous l'avez fait jusqu'ici. Continuez...
- Mais je me débrouille très mal! C'est même pour ça que je viens vous voir! Merde!
- Ecoutez, je n'ai pas le temps. A demain.
- Je ne sais pas comment...
- A demain! 
- Mais!
- A demain monsieur Grosset. Je dois vous laisser.
- A demain alors hein?
Joseph raccroche.

Julien Boutonnier

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