mercredi 22 février 2012

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16h25
Le ciel s'avance dans son bleu jusqu'au bord des arbres dépouillés. Les corps des enfants se meuvent et s'écrient dans le parc. Leurs peaux frémissent comme une fleur dans le premier vent du printemps. Une jeune femme se promène alentour, un appareil photo dans les mains. Sa démarche rappelle les pas discrets du chat des siècles. Ses cheveux châtains coupés au carré encadrent son visage où vibre un sourire discret, où s'approfondissent sans cesse ses yeux clairs striés de nuit. De temps à autre, elle vise et déclenche, et les mémoires diffractées se figent et s'éparpillent. Tandis qu'au fond des tombes les récits hantent encore nos squelettes à venir. 

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