samedi 5 mars 2016

628 - dérives






et puis il y a eu ce passage des heures dans les feuilles des arbres. comme une déflagration imperceptible. tes joues ont reflété quelque chose d'impalpable qui tient à l'air. je me suis tourné vers un centre. un visage de vieux a jeté un regard aussi lourd que le silence à l'oeuvre sur la peau d'un cadavre. j'ai foulé pieds nus l'herbe à vif. mon corps pensera encore à la chaleur des voix, à la poussée d'une chair amoureuse. je ne vois pas comment dire. et puis il y aura la limite prescrite par un décret impénétrable. je suis ce sentier tel qu'on me le montrera. mon pas fait le sang et son oxygène. je reste oui. ton haleine a ceci de si doux que je me prends à vouloir y loger jusqu'au soir. un crépuscule devant est un souvenir qui ne viendra pas. c'est un précipice où bute et s'effondre une mémoire. on peut y voir des étoiles aussi, et la vie probable aux confins. 




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