lundi 29 février 2016

624 - dérives






un dégoût s'est présenté là. ce fut bref et s'ensuivit une sorte de disponibilité que je ne saurais dire. il a fallu que je revienne sur mes pas. j'ai regardé le chemin. il filera longtemps encore. et mes os seront dans le vent, légers comme une voix, qu'il continuera encore. je me suis assis parmi les coquelicots. il y a eu de la buée sur mon souvenir. une réelle envie d'en découdre aussi. pour cela il aurait été nécessaire et il a été en effet. je me suis allongé par dessous. les nuages ont pénétré la pensée, l'attente, la foulée des environs aussi. la profondeur a dû s'aplatir. et le chant s'est essoré vers la plaine. j'ai entendu les mélodies neutres et vides, j'ai entendu résonner les yeux des pierres et la main de l'arbre. je ne saurais mieux dire ce qu'il en fut à cet instant de mon souffle. les champs se sont jetés dans l'abandon. les talus au fond ont montré l'exemple. 




 

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