jeudi 14 janvier 2016

604 - dérives






c'est une averse qui nous surprend en plein trait d'union. et je ne sais plus vers quelle liaison je me dirigeais. de cette opportunité, il ressort que je peux laisser errer mon regard dans la mort. les arbres s'en trouvent saisis comme au bord d'un précipice. et nos gestes ôtés des substances quotidiennes se révèlent dans la beauté simple. les énoncés que nous aurions pu dire n'ont plus le visage de la hantise. les silences qui nous tiendront lieu de conversation ont la solidité des pierres et des dates. c'est un incendie calme, un ravage harmonieux. la preuve en est ta bouche qui prête sa moue la plus aqueuse au lit de la nuit. demain je n'aurais pour oeuvre de ceci qu'un avenir plus incertain encore. et mon for intérieur, troué de partout, aura gagné en désordre, scellé comme il le sera dans la lumière appauvrie jusqu'à l'os des durées.




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