mardi 12 janvier 2016

602 - dérives






le chemin a pris le ciel dans sa pensée. avec les haies, avec le peu d'une ruine. tu verras comme l'ombre vient à manquer dans la nuit. et le gouffre qui dévale nos tempes a le nom de ce manque. les yeux tombent et les paupières peinent à flanquer l'absence. dans ce désert secourable, les vertèbres de l'air tremblent en sympathie avec les abscisses. et les morts ont les coordonnées du doute. il y a du lichen sur les pierres et sur nos voix. le soleil a trompé nos phrases et nous sommes dans la déconvenue. c'est un espace qui s'enroule depuis ces jeux de l'enfance jusqu'aux étreintes et leurs suées savantes. tes mains disent les manoeuvres à l'orée des oublis, les tremblements des virgules après la sentence qu'un paquet de kleenex oublié sur le banc de l'abribus n'en finit pas de reporter.  




 

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