lundi 7 décembre 2015

583 - dérives






j'ai été mort il y a peu. j'ai été mort depuis long. ce fut un effort sans garantie, une avancée dans la guerre et l'inconstance. les fleurs aussi ont dit des phrases provisoires. chaque foulée fut la décision d'une énigme. j'ai beaucoup attendu que l'eau témoigne. il y eut des remous dans les strophes. il y eut des cris et des lumières véritables. maintenant que je ne suis plus mort. les bords de chaque chose ont durci. les cloaques au bas du jour ont des atours sur lesquels je ne me méprends plus. c'est qu'un radeau a pris mon nom pour compagnon. et je me suis laissé. après la vie et la mort. après les choses se font. je deviens encore une fois cet autre, cette chute, cet espoir qui nécessite la nuit la plus narrative. et je ne suis plus seul désormais. dans le champ de l'oubli nous sommes légion. parmi la couleur (sans lignes), parmi les rythmes et les consistances. tout cela sous votre main la plus quotidienne.





Aucun commentaire: